Information sur l'état de santé financière de la CPEV, à la suite de l'intervention de Pascal Broulis à la TSR

La CPEV précise qu'on ne peut pas parler de "perte".

Les déclarations de Pascal Broulis à l'émission TTC de la TSR, le 21 janvier 2008, relatives à la moins-value enregistrée par les actions de la CPEV, ont été reprises par les médias en utilisant le terme erroné de "perte". La différence est de taille puisqu'une moins-value n'est que virtuelle, tant que les actions ne sont pas réalisées. La Caisse de pensions de l'Etat de Vaud n'a donc aucun souci pour payer les prestations à ses assurés et pensionnés, et n'est pas obligée de vendre ses actifs pour le faire.

Suite à la chute des marchés, les actions de la CPEV ont en effet enregistré une diminution de valeurs, à ne pas confondre avec une perte effective. L'impact de cette baisse est toutefois atténué par la forte diversification des placements de la CPEV, lui assurant justement d'être moins sujette aux fluctuations de valeurs. Ainsi, les actions représentent 28% des placements de la CPEV qui comprennent notamment des valeurs mobilières, immobilières et des prêts hypothécaires. Au final et en tenant compte des augmentations de valeurs engendrées sur les véhicules de placements autres que les actions, la chute des marchés boursiers a entraîné une diminution de valeur du portefeuille global d'environ 2,5% depuis le début de 2008, soit un montant de l'ordre de CHF 200 mios.

Mais il faut savoir que les placements sont gérés sur le long terme (20-30 ans) et que les fluctuations des marchés boursiers sont des événements probables qui sont pris en compte dans la stratégie de placement et que des mesures préventives existent.

La Caisse de pensions dispose d'une réserve pour fluctuations de valeurs de CHF 1 mia. Elle possède ainsi les ressources financières suffisantes pour absorber cette baisse qui ne représente qu'environ 20% du total de la réserve à sa disposition. Cette réserve se constitue pendant les bonnes années (par ex. 2005 performance de 12,38%, 2006 performance de 7,06%) pour assurer les années moins favorables et permettre à la Caisse d'atteindre sur le long terme et en moyenne le rendement dont elle a besoin.

Outre la stratégie de diversification de ses placements, la Caisse a adopté une stratégie dite défensive qui l'amène à disposer d'une part prépondérante de liquidités. La Caisse pourra ainsi profiter pleinement d'un prochain retournement des marchés. En outre, ces liquidités, indépendamment du fait que les cotisations versées par les assurés et les actifs de la Caisse couvrent les prestations payées aux assurés et pensionnés, assurent une sécurité supplémentaire de paiement des dites prestations. La Caisse n'est donc pas contrainte de vendre des positions de son portefeuille de valeurs.

Par ailleurs la CPEV, de même que bon nombre de caisses publiques, applique un système de financement mixte dont une partie est gérée selon le système de la répartition (similaire à l'AVS), et qui a l'avantage d'être moins sensible aux fluctuations des marchés boursiers.

Enfin, il est important de rappeler que les dernières crises sur les marchés financiers, dont celle de 2001, ont démontré que la stratégie de conservation du portefeuille en actions est celle, dans une perspective à long terme, qui bénéficie au mieux des effets positifs de la reprise.

En conclusion, la situation actuelle n'est pas inquiétante et la Caisse n'est nullement en difficulté pour servir les prestations aux assurés et pensionnés, pas plus qu'elle n'est contrainte de vendre ses actifs.